Illustrateur de l’affiche du BGF 2014

Auteur de bande dessinée, scénographe et illustrateur, Dimitri Piot reste profondément attaché à la BD, même si son parcours l’a mené vers d’autres formes artistiques : expositions muséales, projets éditoriaux, résidences à l’international… Son univers graphique puise notamment dans l’esthétique de l’Ukiyo-e, et il a brièvement croisé le monde du jeu via Time Masters (Mushroom Games), dont il a conçu l’identité visuelle. En 2014, il signe la toute première affiche du BGF, à une période pleine de nouveautés.

Comment as-tu abordé la création de cette affiche ?
Y avait-il une idée, une ambiance ou un message que tu voulais transmettre ?

Je me rends compte avec le recul que j’ai signé la première affiche d’un festival qui prospère depuis plus de dix ans, et j’en suis très heureux.

À l’époque, mon objectif était simplement de faire quelque chose de simple et efficace. Il s’agissait de jouer avec l’iconographie de Bruxelles et celle du monde ludique, en utilisant des codes visuels simples.

Certes, ces choix peuvent sembler réducteurs pour les joueurs aguerris, mais une affiche a avant tout pour mission de transmettre un message clair et direct, en une fraction de seconde.

Il n’y avait donc pas de message caché ou d’interprétation complexe : c’était une approche terre-à-terre, volontairement accessible.

Qu’est-ce que cette affiche représente pour toi ?

Elle évoque pour moi une période pleine de nouveautés.

C’était l’année de la naissance de mon second fils, la sortie de Time Masters, mes premiers pas dans le monde du jeu, que ce soit du point de vue éditorial, artistique ou public.

Je travaillais aussi à l’époque avec Philippe Capart et Séraphine Graphics sur le projet éditorial qui allait devenir Blow Book. En 2014, le projet n’avait pas encore de nom, mais on réfléchissait déjà à ses multiples facettes… Là encore, tout était nouveau pour moi.

Quand je revois cette affiche, je pense à ces moments précieux, à ce sentiment d’innocence et d’inconscience.

S’il fallait décrire ton affiche en trois mots, lesquels choisirais-tu – et pourquoi ?

Oh là là… Je préfère laisser le soin au public de décrire mon affiche.

Je n’aime pas trop imposer une grille de lecture aux spectateurs.
Du coup, je te renvoie la question :
Et toi, si tu devais décrire mon affiche en trois mots ?

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Quel souvenir gardes-tu de ce travail d’illustration pour le BGF ?

Un très bon souvenir, vraiment.

Cette première édition se tenait rue Royale, et je découvrais le monde des festivals de jeux de société — c’était tout nouveau pour moi.

J’ai été frappé par l’enthousiasme et la passion des organisateurs comme des participants. J’ai donné quelques interviews, participé à une conférence… Il y avait une belle énergie, très communicative.

Avec le recul, je suis honoré d’avoir signé cette première affiche du BGF.

Info & Contact

Site Web: https://www.dimitripiot.com/
Instagram: https://www.instagram.com/dimitripiotartwork/

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